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Mener le bon combat !

Mon père avait coutume de dire quand j'étais (plus ?) jeune que, contrairement à ma sœur aînée qui avait/a beaucoup de chance, tout ce que j'avais je le gagnais à la force de mon poignet et de ma persévérance. De même, je me souviens d'un ami de mes parents qui m'avait dit, toi tu n'attends pas que tes parents te donnent, tu te bas pour faire le nécessaire pour y arriver... Je me rappelle également d'une de mes anciennes supérieures qui de temps en temps me comparaît à un bouledogue pour ma ténacité, complétant par un "temps que tu n'as pas obtenu gain de cause, tu ne lâches pas !"... Il est vrai que c'est important d'être persévérant, mais est-ce important pour tout, en tout ? Cependant, ces combats-là étaient-ils pour la bonne cause ? Pour quel objectif déployer tant d'énergie ? Est-on certains de ne faire aucun dégât ? Aucun dommage collatéral ? De ne rien laisser sur le bord de la route ? Oui, cette ténacité payait plus ou moins. Sans mentir, dans le respect de l'autre, à mon rythme, plus ou moins en douceur j'arrivais à convaincre la direction financière à sortir des sentiers battus pour lancer de nouveaux projets, tel prestataire à baisser ses prix ou tel partenaire à s'impliquer dans un projet. Cependant, à la longue, cela m'épuisait. Dans les faits, cela ne paraissait pas, mais c'était un combat. Un combat contre les autres mais aussi contre moi-même. Dans ce monde, il ne faut pas paraître faible, mais plutôt s'apparenter à un fin limier, un stratège. Et connaissez-vous le nom du stratège le plus connu au monde ? Machiavel ! Oui, oui... Celui-là même d'où vient l'adjectif machiavélique. Dans ce monde, il faut paraître fort, imbattable dans tous les domaines. Et savez-vous qui est celui à qui l'on compare tous les costauds du monde, ou presque ? Goliath ! Et oui, celui-là même qui fut battu par David, le petit "freluquet" aux 5 pierres et à la fronde. Donc forcément, un jour, j'ai rencontré mon David... Et son nom était... Burn out ! Et oui, j'étais mon propre ennemi, celle qui allait me faire chuter. Évidemment, certains diront que : non, un Burn out c'est quand on a un chef ou un boulot horrible, quand se donne à fond sans reconnaissance ou sans moyen, etc., etc. Oui, tout cela y contribue mais ce ne sont que quelques-uns des éléments déclencheurs. Les experts s'accordent à dire que les Burn out arrivent aux personnes très impliquées dans leur travail, perfectionnistes et qui s'appuient beaucoup sur leurs propres forces dépassant souvent leurs propres limites. Bref, qui souhaitent être plus ou moins parfaites, d’une certaine façon ! Si je suis honnête avec moi-même, c'est en grande partie cela, même pire, dans mon cas je jouais un rôle car cela ne me correspondait/correspond pas. J'étais, et suis, plutôt de ceux qui préfèrent, au fond sans l'avouer, la brise légère aux bourrasques et tempêtes. Sauf pour faire de la planche à voile, où évidemment, une brise légère est le strict minimum lors du premier cours pour ne pas griller au soleil ! Après, une fois les bases acquises et maîtrisées une intensité minimale de vent est indispensable... bref ! A force de mener ces combats, je perdais toute mon énergie, je me perdais moi-même, me laissais sur le bord de la route, ne savais plus, si je l'avais su un jour, pour qui, pourquoi et vers qui, vers quoi je courrais. Le Seigneur m'a ramassé à la petite cuillère et progressivement remise sur la route. J'y suis encore car il a beaucoup à « redresser » - Car le Seigneur châtie celui qu'il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils. Hébreux 12, 6. Cependant, il a beaucoup de patience, d'amour et d'humour... Pendant des années, particulièrement 2014 et 2015, il ne cessait de me répéter deux paroles : - Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et ployez sous le fardeau, et je vous soulagerai. Prenez sur vous mon joug, et recevez mes leçons, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau léger." Matthieu 11, 28-30 - Demandez, et l'on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe.… Matthieu 7, 7-8 Mais je ne comprenais pas ce qu'Il attendait de moi, ni ne savais pas comment faire... Forcément, après mon Burn out, épuisée, il y avait un mot que j'avais en horreur. Devinez lequel : ben, oui, le combat. Il me hérissait le poil, rien que d'y penser... Cependant, c'est l'un des lieux où le Seigneur m'attendais pour initier ma reconstruction et mon reformatage, si on peut dire. Mais, en réalité, il s'agissait plus de (commencer à) me reconnecter avec moi-même. Après avoir pris conscience que je délaissais mon héritage, j'avais soif de connaître mon Père. Or, à force de chercher, le lieu qui correspondait le plus à mes attentes et mon besoin de connaissance était, je vous le donne en mille, les "groupes de combats" de Vie et partage. Ne dit-on pas que le Seigneur a de l'humour ? Avec un minimum de discipline, accompagnée et guidée par la lecture de la Bible, Marie et le chapelet, le Combat spirituel qui passe par l'abandon à Dieu est, pour moi, une forme de prière et de disposition d’esprit basée sur la providence et l’espérance, pour moi mais aussi pour mes frères... Se lever le matin pour tout Lui remettre, reconnaître mes faiblesses, mon impuissance. Apprendre à lui faire confiance, malgré mes doutes et mon manque de confiance en moi-même... Quand on découvre le combat spirituel, on découvre que le premier ennemi c'est nous-même. Souvent, sans savoir quand, j’ai tendance à reprendre ce que j’ai confié au Seigneur et je me retrouve en train de compter sur mes propres forces que je surestime tout en étant consciente de leurs limites... Mais avec le combat spirituel j’apprends peu à peu l'humilité, à reconnaître mes faiblesses, à lâcher prise à la manière de Dieu, à travailler pour Dieu et le laisser me guider pour être sûr que ce que je fais et dis soit de Lui en me remettant constamment en question et en prière. "Mes pensées ne sont pas vos pensées et mes voies, ne sont pas vos voies…" Isaïe 55, 8 Le chemin du Seigneur c'est l'Amour ! Oui, l’Amour avec un grand A que nous ne pouvons comprendre de notre position d’Homme. Un amour tel, qu’il peut donner aux autres l'impression que vous êtes faible, tolérant, trop patient... Pas assez ferme... Un amour tel, que même moi, croyante et malgré tout ce que j’ai pu vivre avec Dieu, j’ai encore du mal à appréhender et à sonder… Un amour auquel j’ai du mal à m’abandonner car je m’en sens indigne. Aussi, pour moi, mener le bon combat c’est : comprendre, apprendre et vivre en laissant Dieu déverser son amour infini et sa miséricorde en moi, lui demandant de combattre à ma place en me rapprochant toujours plus de Lui par la prière fervente, croyant et espérant en Lui et en sa victoire au-delà de toute espérance et malgré mes (re)chutes incessantes. Pour moi, mener le bon combat, c’est s’accrocher à Dieu plus fort qu’un naufragé à sa bouée de sauvetage tout en tâchant de garder à l’esprit et dans le cœur que le combat est déjà gagné, la victoire remportée et que Dieu tient toujours ses promesses ! Ce n’est pas facile ! Il faut sans cesse recommencer, parfois du début ! Et là encore, il me faut demander la grâce au Seigneur de me pardonner à moi-même, la force de la persévérance dans la prière et dans l’amour… Mais, vivre de ce combat spirituel et revêtir l’armure Dieu (Ephésiens 6.10-18), est pour moi la façon la plus sûr de commencer à porter et assumer le nom qu'il m'a donné "Océan d'amour, toujours plus haut vers la Victoire" !


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